Avec les questions de réchauffement climatique, de surpeuplement et de montée du niveau des mers, l’avenir de la planète ne cesse de s’assombrir jour après jour. Les scientifiques réfléchissent à des solutions pour inverser la tendance, ou à défaut, imaginer de nouvelles manières de vivre. Et puisque nous semblons condamnés à céder la place aux eaux, pourquoi ne pas apprendre à vivre sous l’eau ?
Thalassothermie, ponts flottants, éoliennes en mer… De nombreux projets d’infrastructures sous-marines ayant déjà vu le jour, ont de grandes chances de se concrétiser. En voici quelques-uns.
Proteus est à ce jour, le plus ambitieux de tous les projets de construction de laboratoires sous-marins. Il est porté par Fabien Cousteau. Ce projet se distingue des infrastructures existantes par sa propension à tenir compte des nouvelles technologies actuellement disponibles. En effet, Fabien Cousteau et ses partenaires, entendent tout simplement dupliquer toute la technologie d’une station spatiale, mais sous l’eau.
L’objectif reste le même, permettre aux chercheurs de pouvoir passer plus de temps sous l’eau, afin d’étudier la biologie marine et d’analyser le comportement des éléments chimiques et des processus physiques qui composent l’océan. Ceci dans le but de favoriser la conservation des océans et des espèces qui y habitent.
L’infrastructure sera située à près de 20 mètres de profondeur sur la côte de Curaçao, elle accueillera 12 chercheurs et sera quatre fois plus grande que l’Aquarius Reef Base,le plus ambitieux projet d’habitat sous-marin à ce jour. Il aura deux niveaux visibles qui seront communiqués par une rampe en spirale. Les chercheurs auront besoin de 135 millions de dollars pour la construction et la maintenance des trois premières années de fonctionnement.
Ocean Spiral, une ville toute entière sous la mer
Ocean Spiral est un projet et un concept conçu par Shimizu, le géant Japonais de la construction. Il est question de construire une ville urbaine entièrement autonome en énergie sous la mer. Ses concepteurs envisagent de la concevoir sous la forme d’une vaste sphère de 500 mètres de diamètre, qui pourra abriter jusqu’à 5.000 personnes, des logements, des hôtels et des centres commerciaux.
Cette sphère sera ancrée au fond de l’océan entre 1.500 et 4.000 mètres par une immense torsade. Pour assurer l’autonomie de ce petit monde, les chercheurs prévoient de mettre à profit les ressources de mer profonde telles que l’aquaculture, la pêche et les variations de températures et de pressions entre le fond et la surface.
La sphère pourra affleurer à la surface de l’eau de temps en temps, afin de profiter de la lumière du soleil. En cas de météo défavorable, elle descendra le long de sa structure en spirale, jusqu’au fond de l’océan, pour se recharger en énergie. Le budget établi par la firme japonaise fait état d’un besoin de 20 milliards et d’une concrétisation à l’horizon 2030.
Des ponts flottants, attachés aux fonds marins
En Norvège, on essaie de repousser les limites de l’ingénierie avec un projet de pont flottant, attaché au fond de la mer. L’idée a été présentée par l’ingénieur britannique Ian Firth, le 12 avril 2018. La particularité de ce projet, c’est qu’il ne va pas s’appuyer sur des piliers sous-marins, mais plutôt sur des flotteurs immergés et reliés au fond de la mer par des câbles.
En surface, les pylônes seront aussi reliés afin de garantir une stabilité pour la construction. L’idée n’a rien de nouveau puisqu’elle est déjà employée par les plateformes pétrolières, mais le fait de l’utiliser pour une structure à plusieurs travées de cette dimension, reste une première.